Les besoins en insuline changent beaucoup tout au long de la grossesse, au gré des hormones et de la croissance de bébé.
Il faut bien le dire, c'est parfois un peu le bazar, et très variable d'une grossesse à l'autre !
Une tendance générale est malgré tout observable chez la femme DID enceinte, elle est illustrée par le graphe ci-dessous.
Retenez bien que chaque cas est diférent, et que vous pouvez observer des hausses ou des baisses avec une chronologie et une amplitude différentes.
Lors du
premier trimestre, les hypos sont légions, accompagnées souvent de rebonds. De nouvelles hormones se mettent en place, la future maman a souvent des nausées qui perturbent ses repas, bref tout cela n'est pas propice à une gestion facile du diabète ! Les glycémies sont souvent peu reproductibles d'un jour à l'autre...
Pendant le
second trimestre se met en place l'
insulinorésistance, due aux hormones produites par le placenta. Les doses augmentant alors, de façon régulière, ou par pallier, c'est selon... quoi ? Je ne sais pas ! :-)
Le besoin en insuline peut être multiplié par 2, 3 ou 4... tout est possible ! Dans cette phase il ne faut pas avoir peur d'augmenter ses doses (prudemment bien sûr) quand les glycémies s'envolent sur plusieurs jours. Peu importe la dose injectée quotidiennement, si les glycémies sont bonnes !
Dans les
toutes dernières semaines, les besoins chutent, ce qui suprend souvent la future maman, après des semaines de hausse. Le vieillissement du placenta, mais aussi peut-être une importante consommation de glucose par le bébé (il peut faire 3 kg ou plus à ce stade !
) en sont les causes.
Il est indispensable de contrôler souvent sa glycémie pour repérer les hypers et hypos avant qu'elles ne prennent trop d'ampleur. Sans en faire une obsession, bien sûr
... On peut faire jusqu'à 10 dextros par 24h en période d'ajustement de doses. Mettez en place avec votre diabéto un protocole de correction d'hypo (ressucrage) comme d'hyper (bolus) en fonction de votre glycémie, et peut-être aussi du moment de la journée.
Une pompe à insuline avec humalog/novorapid, ou un schéma lantus/lévémir + humalog/novorapid, sont les schémas les plus faciles à gérer lors d'une grossesse. La NPH crée souvent des difficultés car une augmentation de dose pour combattre un phénomène de l'aube par exmple, fait facilement apparaitre des hypos nocturnes... Bien sûr, c'est à chacune, avec l'aide de son diabéto, de trouver le schéma qui lui convient ! Il y a un diabète pour chaque diabétique, et même un diabète pour chaque grossesse DID !