Se nourrir pendant la grossesse diabétiqueLes besoins nutritifs minimaux d’une femme enceinte restent les mêmes que ceux d’une femme jeune en bonne santé, il faut simplement veiller à manger sainement, en alliant équilibre glycémique et surveillance du poids. Généralement, trois repas sont nécessaires au début de la grossesse, puis des collations interviennent parfois entre les repas (ce qu’on nomme le fractionnement).
Surveillance glycémiqueAfin de conserver un bon équilibre tout au long de la journée, il est utile de surveiller sa glycémie avant chaque repas (à jeun) et en post-prandiale (entre deux repas). Une glycémie la nuit si l’on est forcée de se lever peut-être utile aussi.
Composition des repasIl peut être utile de consulter une diététicienne ou de revoir la composition des repas et les quantités de glucides avec son diabétologue en début de grossesse. Dans tous les cas, il est conseillé que tous les types d’aliments soient présents :
- Des féculents
- Des légumes verts (bien lavés s’ils ne sont pas cuits)
- Un produit laitier (fromage ou yaourt), ou à défaut ¼ de litre d’eau minérale type Hépar
- Et/ou un fruit
Les produits sucrés et « sans sucre » peuvent être consommés dans la limite du raisonnable et de préférence dans le cadre d’une insulinothérapie fonctionnelle, c’est-à-dire lorsque l’on connaît l’équivalence d’insuline pour un nombre de glucides donnés.
Une table des équivalences est très pratique pour calculer la quantité dévolue à chaque type d’aliment :
TABLE (doc AFD)Les besoins glucidiques et l’insulinothérapieAu début de la grossesse, on remarque souvent que les besoins insuliniques ont tendance à baisser (voir le fil sur l’insulinothérapie), entraînant des hypoglycémies et parfois une envie de manger davantage pendant les repas (sauf si les nausées s’en mêlent !).
A partir du 4e ou du 6e mois, nombreuses sont les femmes chez qui l’absorption des glucides du repas entraîne une hyperglycémie post-prandiale, en particulier après le petit-déjeuner. Les nutritionnistes proposent alors de fractionner les repas, c’est-à-dire de conserver une partie des glucides du repas pour les manger au moment de la post-prandiale. Il peut s’agir à votre convenance, du dessert (yaourt et/ou fruit), ou bien d’une partie des féculents (la moitié du pain prévu par exemple). Ce
fractionnement permet de conserver l’équilibre des glycémies. De même, on prévoira une collation l’après-midi et le soir avant le coucher.
Ce fractionnement des repas, commencé avec le petit-déjeuner le plus souvent, donne l’impression de grignoter un peu toute la journée, mais c’est un procédé qui fonctionne très bien et permet de lisser les glycémies, on finit même par s’y habituer !
Le plus important est de garder en tête que les glycémies quotidiennes doivent être les plus lisses possibles et de discuter le cas échéant avec des spécialistes, diabétologue et diététiciens, des stratégies ou des petites astuces à adopter. Chacune réagit à sa manière, connaît les aliments et les plats qui lui conviennent et doit s’écouter. Encore une fois, deux repas identiques avec la même dose d’insuline ne conduisent pas forcément au même résultat glycémique à un jour près, nous faisons juste le mieux possible !
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